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Projet

Les recherches récentes menées sur le site d’Akerentia, en Calabre (Italie) sont réalisées dans le cadre de la thèse d'Aurélie Terrier. Ce doctorat est placé sous la direction du professeur Jean Terrier (archéologue cantonal/Université de Genève) et du professeur Nicolas Reveyron (Université de Lyon2 / Umr5138-ArAr). Cette étude porte sur le dit « Vescovado », sur lequel celle-ci mène une étude architecturale et archéologique, axée sur la restitution du bâtiment, l’identification des fonctions des divers espaces, la chronologie du site et la place du complexe dans l’organisation de l’espace urbain.

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D'après les sources disponibles, la ville d’Akerentia (ou Cerenzia Vecchia), située dans la province de Crotone en Calabre, est habitée sans discontinuité du IXe au XIXe siècle, puis abandonnée en 1860. Akerentia apparaît à la fin du IXe siècle en suffragant de la nouvelle métropole de Santa Severina au sud du massif de la Sila (en Calabre). De ces nouveaux diocèses constitués, Akerentia est la seule citée pouvant être étudiée sans contraintes, les autres étant toujours occupées. La subite apparition de cette agglomération en tant que cité épiscopale sans l’existence d’une occupation antérieure semble peu probable. La position topographique dominante du promontoire ne peut que conforter cette hypothèse. De plus, la région est occupée de plusieurs lieux stratégiques (soit en fonction de leur position sur les voies de circulation, soit sur des sites naturellement protégés), par des structures du type enceinte-refuge, et ce à partir du VIe siècle. La mention d’Akerentia ainsi que d’Umbriatico, d’Isola di Capo Risuto et de Gallipoli dans les listes épiscopales de la fin du IXe siècle, démontre bien une volonté de reconquête de l’Empire byzantin de ses anciens territoires.

L’un des objectifs de cette étude est de déterminer la véritable fonction de la citadelle qui surplombe la ville. À l’heure actuelle, les habitants de la région parlent de cathédrale, mais il pourrait également s'agir de l’emplacement d’un castrum byzantin, d’un château Normand, d’un palais épiscopal ou les quatre successivement et/ou parallèlement.

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Cette recherche s’inscrit dans un projet d’études transversales : « Crotone, espace et cultures urbains et ruraux en Grande Grèce », placé sous la direction du Professeur Lorenz E. Baumer, mis sur pied par la Maison de l’Histoire et l’unité d’archéologique classique de l’Université de Genève, en collaboration avec la Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio per le province di Catanzaro, Cosenza e Crotone.

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Depuis 2014, plusieurs campagnes sur le terrain ont été réalisées afin d’étudier spécifiquement l’édifice du dit « Vescovado ».

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